Eco-anxiété - Etat des lieux

Nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à ne vouloir renoncer ni au pessimisme de la lucidité, ni à la puissance de la volonté, ni au secours de la beauté.*

*Corinne Morel-Darleux

En avril dernier, l'ADEME publiait une  étude sur l’éco-anxiété* à savoir la "détresse psychologique ou mal-être découlant des inquiétudes face à la crise environnementale” . Ce mal concernerait 10 millions de français (de moyennement à très fortement éco-anxieux).

 

En premier lieu, l'ADEME rappelle que l'éco-anxiété n'est pas une maladie : elle est une réponse légitime (et non irrationnelle) au regard de la crise environnementale. En revanche, si elle n'est pas prise en charge, elle peut rendre gravement malade.

 

Cette étude donne aussi de précieuse information sur le profil des éco-anxieux.euses:

  • 10% des français.es sont fortement à très fortement éco-anxieuses
  • Bien que les plus jeunes soient plus éco-anxieux que les plus de 50 ans, l’éco-anxiété affecte tous les âges : 22 % des 50-64 ans, 31 % des 35-49 ans, 33 % des 15-24 ans et 39 % des 25-34 ans.
  • Au même titre qu'elles sont plus exposées aux conséquences du dérèglement climatique, les femmes sont aussi  plus éco-anxieuses que les hommes
  • Les agriculteurs forment la catégorie socio-professionnelle la plus éco-anxieuse
  • Les individus intéressés par l’environnement et ceux qui habitent dans des grandes villes sont plus susceptibles d’être davantage éco-anxieux

 

Face à cette réalité que pouvons nous faire, pour nous accompagner nous-même, nos proches et nos collaborateurs ?

 

Il est communément admis que l'action peut permettre de sortir de l'éco-anxiété, encore faut-il que celle-ci soit adaptée et saine pour chacun.e. Nombreuses sont les personnes et organisations engagées qui s'épuisent et reproduisent les schémas extractivistes conduisant au burn-out. Quelques clés de l'action juste et saine :

  • L'action peut à la fois être individuelle, collective et sociétale. Si faire sa part est important, une action isolée peut conduire à l'épuisement. Le collectif doit aussi soutenir le mouvement. C'est pourquoi l'engagement des organisations peut aussi être un levier de mieux-être pour les salarié.e.s.
  • Changer notre regard sur le monde, adopter une posture et une action au service de soi, des autres et du vivant: une posture dite régénérative. Réveiller le sentiment d'émerveillement face à la vie et au vivant.
  • Communiquer, être en lien, trouver des allié.e.s, favoriser les coopération

*Sutter, P.-E., Chamberlin S. & Messmer L. (2025). Éco-anxiété en France (étude 2025). ADEME.


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